Quelles sont les missions principales d’un DRH ?

Il y a autant de types de missions du DRH qu’il y a d’entreprises.

En effet, les missions du DRH vont être impactées par l’entreprise dans laquelle il intervient : par ses effectifs, son organisation, ses objectifs stratégiques, ses résultats financiers, sa culture.

Autant de facteurs qui vont déterminer les missions prioritaires d’un DRH : dialogue social, projets de restructuration, développement de l’attractivité, gestion et développement des compétences des collaborateurs, refonte des processus RH, digitalisation, conduite de transformations …

Je dirais que sa mission première et universelle est de faire fonctionner un collectif dans le respect des individus, des objectifs stratégiques et de la législation.

Quelles compétences et qualités sont essentielles pour exercer ce métier ?

Les qualités essentielles :

  • au regard de ma réponse ci-avant, l’adaptabilité est une qualité essentielle.
  • être doté d’un bon leadership pour à la fois, porter le collectif et en même temps accompagner les dirigeants et les managers pour aligner la stratégie RH avec les objectifs du business.
  • avoir une très bonne analyse des situations en étant indépendant. Par exemple, lors de l’intégration d’un collaborateur on se pose souvent la question de sa capacité à s’intégrer à une équipe ce qui est normal. Mais on s’interroge moins sur la capacité d’une équipe à intégrer un collaborateur qui peut être différent. C’est cette capacité d’analyse des situations et à sortir de certains schémas de pensée qui fera notre efficacité.

Les compétences nécessaires sont nombreuses tant le métier revêt de nombreuses casquettes et évolue avec les transformations de la société. Une expertise en droit du travail est indispensable car il est de plus en plus complexe et changeant, des connaissances en business pour asseoir sa posture de partenaire et être connecté dans ses décisions et ses positions. Enfin, les évolutions actuelles nécessite de développer ses compétences dans le domaine de l’intelligence artificielle et dans la responsabilité sociale et environnementale des entreprises.

Quels sont les principaux défis ou difficultés que vous rencontrez dans votre fonction ?

J’ai souvent entendu un besoin de proximité avec le collaborateur. Or, cela peut nous mettre en difficulté dans notre métier. En effet, en cas de conflit, de dénonciation grave comme des cas de harcèlement, on doit alors garder une casquette neutre et quand il y a de l’affectif cela peut être difficile. C’est pourquoi un équilibre difficile doit être trouvé entre cette proximité qui reste un atout pour rester connecté et cette distance pour garantir notre indépendance.

Un autre difficulté que j’ai pu rencontrer dans mon métier ce sont les jeux de pouvoirs présents dans certaines grandes organisations qui mettent le cœur du métier au second plan. Dans ces organisations, il est nécessaire de prendre plus de temps à comprendre ces jeux de pouvoirs, à travailler ses relations et à adapter ses actions au détriment de celles nécessaires pour la performance du collectif.

Comment accompagnez-vous le développement des employés et la culture d’entreprise ?

Le vecteur le plus efficace pour faire évoluer la culture d’entreprise principal est le dialogue social et les négociations collectives. La construction d’accords avec des représentants de salariés permettent de nombreuses évolutions que ce soit sur les sujets d’égalité professionnelle, de conditions de travail, de pratiques managériales…
Egalement, une relations solide et de confiance avec le dirigeant va permettre de contribuer à cela.

Un des outils pour permettre le développement de employés est l’entretien annuel et professionnel avec le manager. Pour que des actions RH adaptées puissent être déployées il est nécessaire de bien construire ces entretiens, d’accompagner et former les managers et de savoir ensuite exploiter les compte-rendus. Ce sont des bases précieuses pour le développement des carrières.

Comment voyez-vous l’évolution du métier de DRH dans les prochaines années ?

La fonction de DRH a déjà marqué un tournant ses dernières années avec l’épidémie de la Covid-19. J’analyse cela par le rôle de premier plan que les DRH ont eu dans la gestion de la crise sanitaire dans les entreprises mais aussi par tous les impacts sociétaux que nous vivons.

L’indépendance que nécessite les nombreux aspects de la fonction vont sans doute continuer de faire évoluer les professionnels des ressources ressources humaines faire un statut de fonction externalisée qui séduit déjà bon nombre d’entreprises.