Quelles sont vos principales missions au quotidien en tant que DRH ?

Le rôle de DRH est fondamentalement transversal et stratégique. Il s’agit de garantir que chaque collaborateur occupe une fonction qui lui permet de s’épanouir tout en contribuant efficacement à la performance de l’entreprise. Chez Verlingue, courtier en assurances, cela se traduit par une coordination fine entre les pôles RH – paie, formation, relations sociales, développement RH – pour accompagner les collaborateurs dans un environnement en constante évolution. Le DRH agit comme un chef d’orchestre, veillant à l’harmonie entre les services et les objectifs stratégiques. Il collabore étroitement avec les dirigeants, les managers et les partenaires sociaux pour définir des stratégies RH alignées sur les objectifs de l’entreprise.

Quelles compétences et qualités sont essentielles pour exercer ce métier ?

Le DRH est avant tout un expert des sciences humaines. Une solide culture en sociologie ou en anthropologie est un atout majeur pour comprendre les dynamiques humaines. Mais au-delà de la théorie, il faut une réelle appétence pour l’humain. Le DRH ne gère pas des effectifs, il accompagne des individus dans leur parcours professionnel. Cela demande de l’empathie, de la résilience face aux crises, comme celle du COVID-19, de l’optimisme pour fédérer les équipes, de l’anticipation pour répondre aux mutations du marché du travail, et du courage pour prendre des décisions parfois impopulaires mais nécessaires, comme lors de restructurations.

Quels sont les principaux défis ou difficultés que vous rencontrez dans votre fonction ?

L’un des défis majeurs est d’insuffler une culture d’entreprise centrée sur l’humain, au même titre que sur le client. Cela suppose de convaincre les directions métiers que l’investissement dans le capital humain est aussi stratégique que celui dans la technologie. Par exemple, il s’agit de former les collaborateurs aux nouveaux outils numériques tout en préservant la qualité de la relation client. Chez Adelaïde, nous avons la chance d’avoir cette vision partagée. Les équipes RH doivent ainsi être force de proposition et de coordination pour répondre aux enjeux de transformation, comme l’intégration de nouveaux outils collaboratifs ou en accompagnement managérial.

Comment accompagnez-vous le développement des employés et la culture d’entreprise ?

Le développement des compétences est un levier stratégique. Chez Adelaïde Group, nous avons mis en place une université d’entreprise qui propose des parcours certifiants adaptés aux métiers du conseil et de l’assurance. Nous encourageons également la mobilité interne en changeant de service ou de filiale. Cette approche décloisonnée favorise l’engagement et la fidélisation. Nous travaillons main dans la main avec les managers pour identifier les potentiels et construire des trajectoires professionnelles sur mesure.

Comment voyez-vous l’évolution du métier de DRH dans les prochaines années ?

Le métier de DRH est en pleine mutation. L’essor de l’intelligence artificielle et de l’analyse de données transforme notre manière de travailler. Demain, le DRH pourra s’appuyer sur des outils pour anticiper les besoins en compétences ou détecter les signaux faibles de désengagement. Cela libérera surtout du temps pour renforcer la proximité avec les équipes et les managers. Mais cette transformation suppose aussi une montée en compétences des professionnels RH eux-mêmes. Ils devront se former, expérimenter afin d’être toujours des experts dans leur métier et surtout d’être en capacité d’apporter éclairages et stratégies au sein de l’entreprise C’est un défi enthousiasmant !