Dans un environnement professionnel de plus en plus exigeant, les conduites addictives représentent un risque souvent sous-estimé. Elles ne se limitent pas à la consommation de substances comme l’alcool ou d’autres drogues, mais englobent aussi des comportements (jeux d’argent, écrans, travail excessif) qui, peuvent générer des troubles et des dangers pour le salarié et son entourage professionnel.

Un usage inadapté, même ponctuel, peut avoir des conséquences désastreuses. Par exemple, l’alcool au volant est en cause dans 30% des décès routiers et dans 85 % des cas, les conducteurs impliqués étaient des consommateurs occasionnels. Ce seul exemple démontre qu’il n’est pas nécessaire d’être dépendant pour se mettre en danger. C’est le comportement qui pose problème, et c’est ce comportement que l’entreprise doit gérer et prévenir. Ainsi, l’employeur dans sa démarche de prévention n’a pas à se focaliser sur les addictions, pathologie répondant à des critères diagnostiques précis, mais doit engager une réflexion sur l’ensemble des conduites addictives, comment prévenir et comment réagir.

Des conséquences multiples pour l’entreprise

Les conduites addictives ont un impact lourd sur le milieu professionnel :

  • Sécurité : Augmentation des risques d’accidents du travail et violation des consignes de sécurité.
  • Climat de travail : Désorganisation du collectif, surcharge des collègues et tensions au sein des équipes.
  • Santé du salarié : Stress, anxiété, dépression et développement de pathologies chroniques.
  • Impact économique : Absentéisme accru, baisse de productivité et dégradation de l’image de l’entreprise.

Par ailleurs, l’employeur a une obligation légale de sécurité de résultat (article L4121-1 du Code du travail) et doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Ne pas agir engage sa responsabilité.

Mettre en place une politique de prévention efficace

Pour prévenir ces risques, il est essentiel de ne pas se focaliser uniquement sur la détection des addictions, mais de développer une démarche de prévention globale et de responsabilisation. Le modèle trivarié du psychiatre Claude Olievenstein nous éclaire sur les facteurs de risque : ils résultent de la rencontre entre un produit ou un comportement et un individu dans un contexte donné. L’entreprise peut donc agir sur les facteurs liés à l’environnement et au collectif de travail.

Voici les étapes clés pour un plan de prévention :

  1. Constituer un groupe de travail (comité de pilotage)
  2. Faire un état des lieux des risques potentiels
  3. Informer et communiquer sur les risques et la démarche de prévention
  4. Former l’encadrement à la gestion des situations à risque
  5. Sensibiliser les salariés à leur rôle dans la prévention
  6. Élaborer des protocoles clairs (gestion des situations, dépistages, règles concernant les événements sociaux)
  7. Adapter le règlement intérieur pour encadrer les conduites inappropriées
  8. Mettre en application ces procédures avec fermeté et bienveillance
  9. Accompagner et orienter les personnes en difficulté vers des professionnels
  10. Évaluer l’efficacité de l’action menée

Un accompagnement par des experts

Face à la complexité du sujet, l’aide de spécialistes est souvent nécessaire. Alassca Conseil, le pôle prévention des conduites addictives en entreprise de la Fédération Entraid’Addict, propose un accompagnement sur mesure pour intégrer une démarche préventive efficace. Grâce à son réseau, Entraid’Addict offre également un soutien personnalisé aux salariés en difficulté, via des solutions d’écoute et d’orientation vers des professionnels spécialisés.

Vous pourrez rencontrer Alassca Conseil lors du prochain salon Point de vue RH Quimper

Web : www.alassca-conseil.fr