« Yes, I Am »
L’IA-Act (2024/1689 – RÈGLEMENT (UE) 2024/1689 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 13 juin 2024 établissant des règles harmonisées concernant l’intelligence artificielle), premier cadre réglementaire européen sur l’intelligence artificielle (cadre complémentaire au RGPD), marque un tournant majeur pour les processus RH dans les entreprises. Son adoption impose une réflexion profonde sur l’équilibre entre automatisation et action humaine, ainsi que sur la responsabilité de la gouvernance.
La primauté de l’action humaine et la supervision
L’IA-Act classe les systèmes d’IA utilisés en recrutement, évaluation ou gestion des carrières comme « à haut risque ». Cela signifie que les décisions impactant les salariés (embauche, promotion, licenciement) ne peuvent être entièrement déléguées à l’IA : un superviseur humain doit toujours pouvoir intervenir, contester ou valider les propositions algorithmiques. Cette exigence vise à prévenir les biais, les erreurs et les conséquences négatives pour les individus, tout en garantissant la transparence et l’équité des processus.
La gouvernance et la responsabilité des entreprises
Les entreprises doivent désormais mettre en place une gouvernance robuste : évaluation continue des risques, audits de conformité, enregistrement des systèmes à haut risque dans une base de données européenne, et documentation rigoureuse. Cela implique une coordination entre les services RH, juridiques, techniques et la direction générale. L’objectif est d’instaurer une culture de la transparence et de la responsabilité algorithmique, où chaque acteur est conscient des enjeux et des obligations.
Opportunités et défis pour les RH
L’IA-Act offre l’opportunité de repenser les processus RH en plaçant l’humain au centre. Les outils d’IA peuvent automatiser les tâches répétitives, permettant aux équipes de se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée. Cependant, les entreprises doivent veiller à la qualité des données utilisées, à la diversité des profils analysés et à l’absence de discrimination. Les salariés conservent le droit de contester les décisions automatisées et d’exiger une intervention humaine.
Vers une transformation durable
La mise en œuvre de l’IA-Act nécessite un accompagnement des équipes, une formation aux nouveaux outils et une intégration de la conformité dans les politiques internes. Les entreprises qui anticipent ces changements pourront non seulement éviter des sanctions (jusqu’à 35 millions d’euros ou 7 % du chiffre d’affaires mondial), mais aussi renforcer la confiance de leurs collaborateurs et la qualité de leurs processus RH.
En résumé, l’IA-Act ne se contente pas d’encadrer l’usage de l’IA en RH : il redéfinit la place de l’humain dans la prise de décision et la responsabilité collective des organisations. La gouvernance devient un levier stratégique pour concilier innovation et éthique.
BLV Consulting Group et ses consultants s’engagent dans cette démarche pour vous accompagner dans cette mise en conformité, gage de confiance entre vos collaborateurs et vos clients.
Jérôme LE NOUVEL
Consultant spécialisé Gouvernance entreprise




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