La reconnaissance au travail ne consiste pas seulement à récompenser les réussites des collaborateurs et des équipes. C’est une démarche de portée plus générale, qui comporte 4 dimensions :  

  1. la personne comme être singulier : cette reconnaissance existentielle, qui renforce le sentiment d’exister, s’exprime par exemple par le respect des règles de courtoisie ou des caractéristiques personnelles de la personne, par un juste partage de l’information ou le développement de l’autonomie ;  
  2. la reconnaissance de la pratique de travail valorise la compétence professionnelle du salarié, son expertise, sa créativité dans la manière d’exécuter sa tâche ;  
  3. la reconnaissance de l’investissement dans le travail valorise la participation et la contribution à l’effort collectif, sans se focaliser sur les résultats obtenus ;  
  4. la reconnaissance des résultats du travail porte sur la contribution du salarié à l’efficacité collective. Prenant une forme souvent très concrète (bonus, primes, incitations, etc.), cette forme de reconnaissance s’évalue généralement au terme de procédures bien rodées : entretien annuel d’évaluation, etc.

La reconnaissance associe donc une composante évaluative à une composante matérielle, traduite par divers actes qui constituent dans cette approche autant d’actes de management (remerciements, félicitations, primes, etc.).

Pour être compris et être efficaces sur le long terme, ces actes de reconnaissance doivent être CLAMÉS :  

  • Cohérents avec la stratégie, les objectifs et les priorités de l’organisation ;
  • Légitimes, porteurs de sens et crédibles ;  
  • Adaptés, c’est-à-dire spécifiques à la réalisation ou à l’effort qu’il s’agit de saluer, et personnalisés en fonction des caractéristiques et des valeurs du ou des collaborateurs auxquels ils seront témoignés ;  
  • Multiformes dans le choix des pratiques, des mots et des gestes ;  
  • Émis d’une position hiérarchiquement proche, par un supérieur immédiat ou, plus exceptionnellement, par un dirigeant ;  
  • Sincères, c’est-à-dire authentiques et francs.

Soyons toutefois honnêtes : la reconnaissance au travail peut donner lieu à deux principaux travers  :  

  • la caricature, si on la réduit à une suite de « ficelles » de management cherchant à extorquer l’engagement des salariés (d’où la condition de sincérité) ;  
  • le cantonnement aux interactions entre des personnes appartenant à la même organisation de travail. Le risque ici est de sous-estimer les attentes de reconnaissance mutuelle entre salariés, clients, usagers, population générale et structures sociales (notamment au travers de leurs dispositifs administratifs et étatiques : diplôme, appartenance à un corps ou à un ordre professionnel, etc.) — par exemple, la fierté vis-à-vis de ses pairs externes, côtoyés dans des associations professionnelles (comme l’ANDRH pour les DRH).

La reconnaissance au travail se joue aussi ailleurs que dans la relation hiérarchique Par définition, les sciences du management insistent sur ce qui se joue à l’intérieur du collectif de travail : comment les membres de l’équipe se reconnaissent-ils mutuellement ? sur la foi de quelles valeurs professionnelles s’évaluent-ils et se respectent-ils les uns les autres ? comment définissent-ils leur professionnalité et leur professionnalisme ?

Enfin, la reconnaissance s’exprime dans la qualité du dialogue social, où les attentes, les revendications, les besoins sont parfois contradictoires, mais réciproquement écoutés, respectés et pris en considération dans la mesure du possible.

Au final, la reconnaissance au travail est une philosophie de management qui a démontré son efficacité, sous réserve des conditions d’authenticité et d’exhaustivité mentionnées, et qui plaident pour une formation renforcée au management des personnes et des équipes, à la gestion des conflits et à la médiation, aux principes du vivre ensemble, etc. dans toutes les catégories de salariés, cadres ou non. Mais, même menées dans les règles de l’art, les pratiques de reconnaissance ne constituent qu’une condition nécessaire, mais pas suffisante, à l’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail des salariés. Leurs attentes de reconnaissance s’adressent, au moins autant qu’en interne, à des acteurs extérieurs, sur lesquels managers et DRH n’ont qu’un pouvoir d’agir limité. Un chantier important, car structurel, s’ouvre donc pour les décideurs…

 

Philippe Zawieja, psychosociologie du travail, directeur des partenariats stratégiques et de la recherche

et Jean-Christophe Villette, psychologue du travail, directeur général

EKILIBRE Conseil, Paris

Endométriose, la fin d’une errance : Le Réseau Endobreizh est né !

En France, l’endométriose touche entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en âge de procréer, soit 1 femme sur 10. En Bretagne, la pathologie toucherait autour de 67 500 femmes. 

L’Endométriose reste encore un défi en termes de diagnostic précoce et de thérapeutique adaptée. Fort d’un triste constat concernant d’une part un retard diagnostic de 7 ans en moyenne et d’autre part des décisions thérapeutiques hétéroclites et parfois délétères, l’urgence des dernières années a été de « faire sortir la maladie de l’ombre », pour reprendre ici l’ancien slogan de l’association EndoFrance et d’alerter la communauté médicale sur une indispensable « introspection ».

Sous l’égide des Agences Régionales de Santé et de la Direction Générale de l’Offre de Soin, le Collège National de Gynécologie Obstétrique Français (CNGOF) a initié en 2017 un important travail sur la prise en charge de l’endométriose en France. L’objectif global de cet accès aux soins en profonde mutation était d’optimiser et d’améliorer la pertinence des soins prodigués aux patientes souffrant d’endométriose. Il s’est traduit en 2022 par l’annonce d’une stratégie nationale pour la lutte contre l’endométriose dont l’une des mesures est la création ou le renforcement de filières de santé et centres experts endométriose comme première étape indispensable à l’optimisation du « parcours soins endométriose ».

La filière Endobreizh est une initiative régionale bretonne dédiée à la prise en charge de l’endométriose, précuseure de cette stratégie nationale de lutte contre l’endométriose annoncée en Janvier 2022.

Créée en février 2021 sous forme d’association loi 1901, la Filière Endobreizh regroupe aujourd’hui plus de 530 professionnels de santé, dont 80 % sont des médecins et sages-femmes. Son objectif principal est d’assurer une prise en charge globale, coordonnée et graduée des patientes atteintes d’endométriose sur l’ensemble du territoire breton.

La gouvernance de la filière repose sur un bureau et un conseil scientifique équilibrés entre les secteurs public et privé, garantissant une représentation équitable des spécialités et des départements bretons. [Le Pr Vincent Lavoué, gynécologue obstétricien au CHU de Rennes, en a été le 1er president et c’est la Dr Claire Marie ROGER, gynécologue obstétricien à la Clinique La Sagesse à Rennes qui en est la présidente. La coordination est assurée par Marie-Paule Bernicot.]

Endobreizh s’inscrit pleinement dans le cadre de l’instruction ministérielle  [DGOS/R4/2022/183 du 12 juillet 2022,] qui définit les modalités de structuration des filières régionales pour la prise en charge de l’endométriose. Elle propose une offre de soins graduée en trois niveaux : soins primaires (médecins généralistes, gynécologues, sages-femmes), soins secondaires (centres de compétences) et soins tertiaires (centres de référence comme les CHU de Rennes et Brest, la Clinique La Sagesse, les Hôpitaux Privés Rennais à Saint-Grégoire).

La filière organise également des Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP) locales et régionales, favorisant une prise en charge collégiale et adaptée. Elle met à disposition des outils numériques tels qu’un site internet permettant de disposer d’une information médicale fiable et de faciliter l’orientation des patientes.

Endobreizh remplit quatre grandes missions : les coordination des parcours de soins, la formation, la recherche et l’information. En matière de soins, elle vise à améliorer l’accès, la qualité et la pertinence des stratégies thérapeutiques. Sur le plan de la formation, elle a déjà permis de former près de 1500 professionnels via des sessions de formation et des congrès annuels. La recherche est soutenue par des appels à projets  pour faire avancer la connaissance de la maladie et améliorer les parcours de soins par des prises en charges cliniques innovantes. L’information est diffusée via des campagnes de sensibilisation, des événements culturels et sportifs, et une exposition itinérante.

La filière met également l’accent sur les soins de support (kinésithérapeutes, psychologues, diététiciens, sexologues) et sur l’éducation thérapeutique des patientes. Elle travaille en partenariat avec les associations de patientes pour renforcer la sensibilisation et l’accompagnement.

Endobreizh constitue aujourd’hui un modèle régional exemplaire, en parfaite adéquation avec les orientations nationales, et contribue activement à faire progresser la prise en charge de l’endométriose en France.

Quelles priorités depuis la création

FORMER :  la première journée ENDOBREIZH s’est déroulée le 7 avril 2023 à Saint-Malo et a réuni 300 participants. La 2ème journée sera organisée le 12 avril 2024 à Quimper en a réuni 250 et la 3ème édition à Saint Brieux, 300 professionnels de santé

En parallèle de nombreuses sessions DPC sont organisées en Bretagne, toutes les sessions sur le site internet

CARTOGRAPHIER : Pour continuer à déployer des compétences autour de l’endométriose sur la Bretagne, Endobreizh recense en continu les praticiens qui souhaitent s’investir dans la prise en charge de l’endométriose, à tout moment du parcours de la patiente pour permettre une amélioration de la précocité du diagnostic et de la prise en charge.

STRUCTURER une offre de soins graduée en Bretagne autour des centres de compétences et de proximité pour le recours de 1er niveau et en adressant vers les centres de références et expert qui s’appuie sur la complémentarité des ressources professionnelles pour proposer une prise en charge holistique et intégrative de la patiente

ORGANISER les RCP pour garantir une prise en charge de qualité avec le recours aux spécialités ad-hoc, faciliter l’accès à la RCP pour le professionnel de 1er recours tant pour la demande, la participation et le retour de l’avis et le suivi.

FAVORISER l’accompagnement global des femmes atteintes d’endométriose en proposant un annuaire complémentaire des ressources de soins de support et accompagner les équipes hospitalières et de ville dans la mise en place des programme d’Education Thérapeutique des Patients

SENSIBILISER la population est une attention prioritaire qui nous est demandé pour permettre une orientation de chaque patiente le plus rapidement vers la solution de prise en charge la plus adaptée. Communiquer et informer l’ensemble de la société sur l’endométriose est une action menée en concertation et en partenariat avec les associations de patientes mobilisées sur le sujet. Ces actions prennent des formes variées comme la mobilisation sur les évènements sportifs, des évènements culturels en partenariat avec des associations diverses où le mot de solidarité résonne très fort. Par ailleurs, 2 voiliers portent aujourd’hui les couleurs d’Endobreizh et de l’endométriose : un voilier « Surprise » avec un équipage féminin amateur et le Figaro 3 de la Skipper lorientaise Chloé Le Bars. 

Et c’est ainsi que depuis 2025, une exposition itinérante est mise à disposition des structures de santé, des établissements scolaires, des entreprises, … elle accompagne des manifestations sportives pour expliquer, sensibiliser à l’endométriose.

Tous ensemble, faisons avancer la connaissance et la recherche sur la maladie et accompagnons les femmes atteintes pour une amélioration de leur qualité de vie.

La fonction Ressources Humaines vit une transformation sans précédent. Longtemps perçue comme une fonction de support, elle est désormais au cœur des stratégies d’entreprise. Pourtant, les défis se multiplient : crise de sens, santé mentale, hybridation du travail, quête d’équilibre et de performance… et rappellent que les organisations ne se transforment pas sans une profonde compréhension de l’humain.

Une étude de Boston Consulting Group révèle que 70 % des transformations échouent en raison de facteurs humains.

Le management et la psychologie n’ont jamais été aussi nécessaires l’un à l’autre. Là où le management structure, la psychologie éclaire. Là où les processus rationalisent, la psychologie humanise. Ensemble, ils forment le socle d’une nouvelle génération de professionnels RH : stratèges, empathiques et lucides.

Le virage humain du management

Les entreprises ont longtemps cherché à optimiser les organisations en s’appuyant sur la donnée, les processus et la performance. Mais l’efficacité seule ne suffit plus : les collaborateurs attendent du sens, de la reconnaissance, de la sécurité psychologique et un environnement propice à leur développement.

Dans ce contexte, la psychologie apporte des clés précieuses : comprendre les dynamiques de motivation, détecter les signaux faibles de désengagement, accompagner les émotions dans les transformations ou encore prévenir les risques psychosociaux.

Le rôle des RH évolue : ils deviennent les traducteurs entre la logique de performance et celle du bien-être, des architectes d’une culture qui conjugue exigence et humanité.

De la gestion des talents à la connaissance de soi

Les outils RH (entretiens, bilans, évaluations) n’ont de sens que s’ils reposent sur une réelle compréhension de la personne. Savoir lire les besoins psychologiques, reconnaître les différentes formes d’intelligence, comprendre les biais cognitifs dans les prises de décision, comprendre les relations de pouvoir… sont aujourd’hui des compétences essentielles pour des leaders RH.

La psychologie aide à dépasser les apparences, à évaluer le potentiel autrement que par les diplômes ou les indicateurs quantitatifs et à accompagner le développement des individus dans la durée.

C’est précisément cette rencontre entre analyse humaine et pilotage stratégique que nous portons au sein du double master “Psychologie & Management des Ressources Humaines” proposé par l’École Supérieure de Psychologie Européenne (ESPE) et l’Européenne Business School (EBS).

Former une nouvelle génération de leaders RH
Ce programme s’adresse à celles et ceux qui veulent aller plus loin que la technique RH.
Il forme des professionnels capables de :

• Comprendre les comportements humains et les dynamiques de groupe
• Concevoir des politiques RH éclairées par la psychologie et les sciences humaines
• Piloter la transformation avec lucidité, éthique et créativité

La formation associe des enseignements en psychologie du travail, dynamique des organisations, évaluation des talents, stratégie RH et management. Elle s’appuie sur des cas concrets, des simulations, des projets collectifs et la pratique en contrat d’alternance.

Les diplômés deviennent Responsables RH, Talent Managers, HRBP, DRH, REsponsbale L&D, Consultants en accompagnement du changement ou Acteurs de la QVCT. Leur atout : une capacité à penser la complexité humaine et à agir de manière stratégique. « J’ai choisi ce double master parce qu’il réconcilie la tête et le cœur : on apprend à manager et piloter les RH avec rigueur tout en comprenant les ressorts humains du comportement », confie Camille, étudiante du Master.

Le futur des RH est humain
Réinventer la fonction RH, c’est donc redonner à la psychologie la place qu’elle mérite. Dans un monde où les organisations doivent être plus adaptables, inclusives et bienveillantes, le RH devient un véritable chef d’orchestre de l’expérience humaine. Comprendre l’humain pour mieux manager, accompagner les transformations avec discernement, prévenir plutôt que réparer : voilà les compétences clés des RH de demain.
Le double master Psychologie et Management des RH de l’École Supérieure de Psychologie Européenne (ESPE) et de l’Européenne Business School (EBS) s’inscrit pleinement dans cette vision. Il offre aux étudiants et aux professionnels une double lecture – scientifique et opérationnelle – de la gestion de la complexité humaine au travail.

En conclusion
La transformation de la fonction RH ne viendra pas seulement des outils ou des technologies mais de la qualité du regard porté sur l’humain. Allier management et psychologie, c’est construire des organisations à la fois performantes et profondément humaines.

Hélène ZAPATA – Directrice des Programmes Psychologie du Travail et des Organisations de l’ESPE
ESPE – 31 place ronde – 92800 Puteaux – 01 84 74 79 40
LinkedIn : https://www.linkedin.com/school/esp%C3%A9/posts/?feedView=all
Site Web : https://www.espe-psy.com/master-psychologie-rh
Insta : espe_psychologie : espe_psy | Instagram, TikTok | Linktree

Faire de la santé mentale un levier de performance sociale : c’est la conviction de PepPsy.

Portée par une équipe de psychologues, notre approche vise un double objectif : renforcer la QVCT et réduire les RPS.

Notre mission ? 

  • Prévenir les risques psychosociaux (RPS).
  • Améliorer la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT).
  • Faire grandir l’humain pour booster la performance collective.

Expert de la santé mentale au travail, PepPsy accompagne aujourd’hui plus de 80 entreprises de toutes tailles. 

Le secret de leur confiance ? Une approche sur mesure et concrète pour déployer des stratégies efficaces, construire un environnement de travail plus serein et fidéliser leurs talents.

Nos solutions pour passer à l’action :

  1. Co-construire votre Plan d’Actions Performance Sociale
    Notre méthode pour bâtir une feuille de route claire et partagée. En 3 jours, à l’aide d’outils collaboratifs comme la « Fresque de la Performance Sociale », nous aidons vos équipes à définir des actions concrètes et priorisées, directement intégrables à leur DUERP. 
  2. Outiller vos managers
    Notre Formation « Protéger la Santé Mentale de son Équipe » donne à vos managers toutes les clés pour : repérer les signaux d’alerte et accompagner un collaborateur en difficulté. 

Une approche à la fois humaine, rigoureuse et ancrée dans les réalités du terrain, visant une transformation durable.

Portrait de DRH -RRH

Quelles sont vos principales missions au quotidien en tant que DRH ?

Depuis bientôt trois ans, j’occupe une triple fonction au sein d’Entech, une entreprise jeune, dynamique et en forte croissance. Je suis en charge des Ressources Humaines, de la RSE et de la communication, ce qui me permet d’avoir une vision à 360° des enjeux humains, organisationnels et sociétaux.
Au quotidien, je pilote l’ensemble des sujets RH dans le respect des orientations stratégiques de l’entreprise : gestion administrative du personnel, recrutement, structuration des équipes, développement des compétences, gestion des carrières, relations sociales et accompagnement managérial…
Je travaille aussi activement à la mise en place de nos premiers accords collectifs, en lien avec les partenaires sociaux, pour poser les bases d’un dialogue social solide et pérenne.

En parallèle, je développe la stratégie RSE et supervise la communication interne et externe, afin de garantir la cohérence entre notre culture, nos engagements et notre image.

 

Quelles compétences et qualités sont essentielles pour exercer ce métier ?
Dans un environnement jeune et en construction, la capacité à structurer tout en restant agile est essentielle. Il faut avoir un forte capacité d’adaptation, de pédagogie et de projection. Ce métier exige une grande polyvalence.
L’écoute, la diplomatie, la discrétion et la capacité à embarquer les équipes autour d’un projet commun sont autant de qualités indispensables pour répondre à des enjeux variés, humains autant qu’organisationnels.

 

Quels sont les principaux défis ou difficultés que vous rencontrez dans votre fonction ?
Le principal défi est d’accompagner la croissance rapide tout en construisant des fondations solides. Il faut répondre à des besoins urgents de recrutement et de structuration, sans perdre de vue la cohérence à long terme.
La mise en place de premiers accords collectifs est un processus exigeant, qui demande de la rigueur, de la transparence et un vrai sens du dialogue.
Enfin, dans un contexte où tout évolue vite, il faut garder une attention constante au bien-être des collaborateurs, à la cohésion des équipes, et à l’alignement entre nos ambitions et nos pratiques.

 

Comment accompagnez-vous le développement des employés et la culture d’entreprise ?
Nous accompagnons le développement des employés à travers la construction progressive de parcours de développement, incluant des formations ciblées, des dispositifs d’évolution interne, ainsi que des entretiens réguliers désormais digitalisés. Avec la mise en place d’un plan de développement des compétences lui aussi digitalisé, nous gagnons en efficience, en traçabilité et en réactivité.

Notre culture d’entreprise, fondée sur la performance, l’innovation et la bienveillance, est portée au quotidien par une communication interne dynamique et des actions RSE engagées. 

 

Comment voyez-vous l’évolution du métier de DRH dans les prochaines années ?
Le métier de DRH est en pleine transformation, notamment dans des contextes de forte croissance où tout évolue rapidement. Être DRH aujourd’hui, c’est savoir construire en avançant vite : donner un cadre sans brider l’élan, poser des bases solides tout en restant agile et proche du terrain.

Dans les années à venir, je vois le rôle RH se renforcer comme un pilier stratégique, au croisement de la performance, de la responsabilité sociétale et de la culture d’entreprise. Connecté à la RSE et à la communication, il devient un levier essentiel pour bâtir des organisations à la fois performantes, engagées et durables. C’est dans cette direction que je m’investis chaque jour, avec conviction.

Ludik’Métiers a eu le plaisir de participer au salon Point de Vue RH à Quimper, un événement avec comme fil rouge : “le dialogue, clé de la performance et du bien-être au travail”.

Ce rendez-vous a été l’occasion pour sa co-fondatrice Armelle Donaint-Le Port, accompagnée de Camille Colegrave, d’échanger à la fois avec des dirigeants, des managers, des collaborateurs, autour d’innovations, tendances et solutions qui transforment les pratiques RH, de la qualité de vie au travail, à la digitalisation, en passant par la formation et le développement des compétences.

Au travers de nos échanges, nous avons pu relever plusieurs constats partagés par les professionnels RH et dirigeants :  

  • la formation des managers opérationnels représente un enjeu majeur pour les organisations car dans de nombreuses entreprises, les managers se retrouvent régulièrement confrontés à des situations RH complexes sans avoir reçu de formation spécifique : droits et devoirs en entreprise, santé et sécurité au travail, posture professionnelle, gestion des conflits…, autant de domaines où une méconnaissance peut avoir des conséquences importantes sur la performance, l’organisation et la conformité de l’entreprise
  • l’utilisation d’outils et d’approches innovantes, pour transmettre des messages parfois sensibles et complexes à tous les niveaux de postes, est essentielle pour capter l’attention, faciliter la compréhension et favoriser l’adhésion aux messages internes de l’entreprise. 
  • Créer de la cohésion, de l’interaction et du lien entre différentes équipes, services et différentes générations est un enjeu capital pour garantir une marque employeur forte et réelle, et ainsi fidéliser les collaborateurs.

Notre réponse, face à ces enjeux : l’expertise de la formation par le jeu.

Chez Ludik’Métiers, nous sommes convaincus que l’apprentissage est d’autant plus efficace qu’il est vécu activement. 

Notre approche repose sur la formation par le jeu, des dispositifs ludiques et participatifs qui permettent aux apprenants de s’impliquer pleinement, d’expérimenter, de débattre et de développer durablement leurs compétences.

A travers un format hybride innovant alliant plateforme digitale et plateau de jeu physique, les participants vivent des situations inspirées du terrain, partagent leurs expériences et repartent avec des repères clairs pour sécuriser leur pratique et leur posture.  

Nous poursuivons notre mission : accompagner les équipes RH et les managers avec des formations sur mesure, actives et toujours ancrées dans le réel. 

Parce qu’apprendre autrement, c’est aussi travailler mieux ensemble et donc améliorer la performance globale de l’entreprise. 

 

Armelle Donaint-Le Port

Co-fondatrice de Ludik’Métiers

L’IA-Act (2024/1689 – RÈGLEMENT (UE) 2024/1689 DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du 13 juin 2024 établissant des règles harmonisées concernant l’intelligence artificielle), premier cadre réglementaire européen sur l’intelligence artificielle (cadre complémentaire au RGPD), marque un tournant majeur pour les processus RH dans les entreprises. Son adoption impose une réflexion profonde sur l’équilibre entre automatisation et action humaine, ainsi que sur la responsabilité de la gouvernance. 

La primauté de l’action humaine et la supervision

L’IA-Act classe les systèmes d’IA utilisés en recrutement, évaluation ou gestion des carrières comme « à haut risque ». Cela signifie que les décisions impactant les salariés (embauche, promotion, licenciement) ne peuvent être entièrement déléguées à l’IA : un superviseur humain doit toujours pouvoir intervenir, contester ou valider les propositions algorithmiques. Cette exigence vise à prévenir les biais, les erreurs et les conséquences négatives pour les individus, tout en garantissant la transparence et l’équité des processus.

La gouvernance et la responsabilité des entreprises

Les entreprises doivent désormais mettre en place une gouvernance robuste : évaluation continue des risques, audits de conformité, enregistrement des systèmes à haut risque dans une base de données européenne, et documentation rigoureuse. Cela implique une coordination entre les services RH, juridiques, techniques et la direction générale. L’objectif est d’instaurer une culture de la transparence et de la responsabilité algorithmique, où chaque acteur est conscient des enjeux et des obligations.

Opportunités et défis pour les RH

L’IA-Act offre l’opportunité de repenser les processus RH en plaçant l’humain au centre. Les outils d’IA peuvent automatiser les tâches répétitives, permettant aux équipes de se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée. Cependant, les entreprises doivent veiller à la qualité des données utilisées, à la diversité des profils analysés et à l’absence de discrimination. Les salariés conservent le droit de contester les décisions automatisées et d’exiger une intervention humaine.

Vers une transformation durable

La mise en œuvre de l’IA-Act nécessite un accompagnement des équipes, une formation aux nouveaux outils et une intégration de la conformité dans les politiques internes. Les entreprises qui anticipent ces changements pourront non seulement éviter des sanctions (jusqu’à 35 millions d’euros ou 7 % du chiffre d’affaires mondial), mais aussi renforcer la confiance de leurs collaborateurs et la qualité de leurs processus RH.

En résumé, l’IA-Act ne se contente pas d’encadrer l’usage de l’IA en RH : il redéfinit la place de l’humain dans la prise de décision et la responsabilité collective des organisations. La gouvernance devient un levier stratégique pour concilier innovation et éthique.

BLV Consulting Group et ses consultants s’engagent dans cette démarche pour vous accompagner dans cette mise en conformité, gage de confiance entre vos collaborateurs et vos clients.

 

Jérôme LE NOUVEL

Consultant spécialisé Gouvernance entreprise

  • Un enjeu stratégique, pas seulement administratif

Entretiens professionnels, bilans à 6 ans, habilitations, formations obligatoires, suivi des recyclages… La pression réglementaire sur les équipes RH ne cesse de croître et mobilisent chaque service RH. Pour beaucoup, elles représentent une charge administrative lourde, source de stress et de risques de sanctions. Face à cette avalanche de contraintes, beaucoup d’entreprises se contentent de cocher les cases, noyées sous les fichiers Excel et les rappels manuels.

Pourtant, derrière cette apparente complexité se cache une opportunité stratégique : celle de structurer vos processus RH, d’accompagner la montée en compétences de vos collaborateurs, et de renforcer une culture d’entreprise orientée qualité, performance et développement humain (notamment dans le cadre de certifications ISO).

Encore faut-il disposer de l’outil capable de transformer cette contrainte en véritable moteur de performance. C’est précisément le rôle du SIRH HRMAPS, conçu pour transformer les contraintes règlementaires en levier de performance.

  • Le contexte réglementaire des RH : un véritable défi pour les entreprises

Les obligations RH se multiplient et exigent une gestion rigoureuse, structurée et conforme. Entre suivi des compétences, sécurité, dialogue social et égalité, les services RH doivent jongler avec de nombreux volets :

  • Égalité professionnelle H/F – garantir l’équité et la transparence dans les parcours et rémunérations
  • Entretiens professionnels et bilans à 6 ans – assurer le suivi du développement et de l’employabilité
  • Entretiens de reprise après longue absence – accompagner la réintégration et prévenir les risques
  • Passeport formation – tracer et valoriser les parcours de montée en compétence
  • Prévention des risques professionnels – protéger la santé et la sécurité des collaborateurs
  • Maintien de l’employabilité – anticiper les évolutions métiers et renforcer la formation continue`
  • Les habilitations et leur recyclage – garantir la conformité et la sécurité sur le terrain
  • Information et consultation du CSE – favoriser un dialogue social transparent et constructif
  • BDESE – centraliser les données sociales et économiques pour piloter la stratégie RH
  • Non-discrimination – promouvoir l’équité dans le recrutement et la gestion des carrières
  • Normes ISO et garantie de la compétence – s’assurer d’un haut niveau de qualité et de conformité RH

 

  • De la conformité subie à la performance pilotée

Conçu pour aller bien au-delà du simple respect des obligations, le SIRH HRMAPS ne se contente pas de cocher des cases. Il permet aux directions RH de passer d’une logique de contrôle à une logique d’accompagnement. HRMAPS permet de transformer la conformité en un levier de pilotage stratégique.
Grâce à sa largeur et prodondeur fonctionnelle, le SIRH HRMAPS offre aux responsables RH tous les moyens de maîtriser leur conformité et d’en tirer de la valeur. La solution confère aux RH une maîtrise totale de leurs pratiques. 

  • Sécurité et Anticipation : fini le stress des audits. Vous recevez des alertes automatiques avant toute échéance réglementaire (bilan à 6 ans, fin de validité d’une habilitation, formation obligatoire à renouveler)
  • Pilotage en Temps Réel : suivez instantanément la réalisation des entretiens professionnels, des formations et des recyclages
  • Identification Ciblée : identifiez en un clic les collaborateurs sans formation récente ou avec une qualification expirée, pour une gestion des risques optimale
  • Développement Stratégique : exploitez les données issues des entretiens pour piloter de manière proactive les souhaits de mobilité et le plan de développement des compétences

Le résultat ? Plus de sérénité pour les RH, moins de risques lors des audits, et un pilotage intelligent de la conformité qui devient source de valeur ajoutée pour l’entreprise.

  • Des cas d’usage concrets : comment HRMAPS simplifie votre quotidien
  • Entretiens professionnels 

Les risques :

  • Ne pas mettre en œuvre cette démarche récurrente
  • Ne pas pouvoir démontrer son bon fonctionnement en cas de litiges
  • Rater les échéances de renouvellement (à date anniversaire ou en reprise après longue absence)
  • L’imposer à tous par obligation sans en tirer le moindre intérêt
  • Abonder sur le CPF en cas de contrôle

Parmi les fonctionnalités HRMAPS : 

  • Génération d’alertes sur la réalisation des EP (à partir de la date d’embauche, à date anniversaire)
  • Suivi en temps réel de la réalisation des entretiens dans une campagne 
  • Stockage des entretiens en PDF (consultables à tout moment)
  • Suivi des entretiens refusés par les collaborateurs (avec raison de fermeture)
  • Remontées automatiques d’informations pertinentes (souhaits de mobilité, souhaits de formation, …)
  • Signature électronique possible

Concrètement chez nos clients :

Entreprise de la plasturgie de 250 personnes : après mise en place de HRMAPS, le taux de réalisation des EP est passé de 60 % à 90 % avec un suivi constant des campagnes, la possibilité d’éditer en instantané tous les entretiens sur demande, sans aucun « raté ». 

  1. Bilans à 6 ans

Les risques :

  • Rater les échéances de la réalisation de l’entretien
  • Avoir un processus chronophage pour tous (ex : la recherche des formations suivies, évolution professionnelle, …)
  • De découvrir les dégâts lors du bilan à 6 ans sans anticipation 
  • L’imposer à tous par obligation sans en tirer le moindre intérêt
  • Abonder sur le CPF en cas de contrôle

Parmi les fonctionnalités HRMAPS : 

  • Liste pré-établie des salariés sans formation avant la réalisation des bilans à 6 ans
  • Remontée automatique dans l’entretien des informations essentielles (formations suivies depuis 6 ans, évolution professionnelle, …) sans action de l’utilisateur
  • Possibilité de construire vos trames de bilans sur-mesure
  • Pour la gestion des campagnes (alertes, organisation et suivi des campagnes, extraction, …) mêmes avantages que pour l’EP

Concrètement chez nos clients :

Pour beaucoup de nos clients, c’est la mise en œuvre du SIRH qui a permis le vrai déploiement des campagnes de bilans à 6 ans. 

  • Les habilitations / certifications obligatoires et leur suivi

Les risques  

  • Intégrer un salarié dans un poste nécessitant une habilitation en oubliant de la mettre en œuvre
  • Oublier les recyclages 
  • En cas de contrôle (voire d’accident) ne pas pouvoir prouver la bonne gestion des certifications, habilitations, attestations règlementaires

Parmi les fonctionnalités HRMAPS : 

  • Liste des qualifications manquantes sur les postes
  • Durée de validité totalement paramétrable pour chaque qualification
  • Association des qualifications avec les modules de formation spécifiques (initial et recyclage)
  • Génération d’alertes sur les recyclages
  • Tableau de suivi en temps réel des qualifications possédées
  • Anticipation des PDC à venir avec les dates projetées de recyclage

Concrètement chez nos clients :

Fondation dans le secteur médico-social de 1000 salariés (en multisite) : gère plus de 20 qualifications différentes concernant 25 % de son effectif (SST, incendie, habilitation électrique, …). Cela représente environ 300 qualifications à suivre, avec un taux de recyclage annuel de 15 à 20 %. La RH consomme uniquement 3 h par an avec HRMAPS pour gérer les nouvelles qualifications et recyclage.

4.4 Les évaluations à chaud et à froid des formations

Les risques  

  • Dans le cadre d’un audit ISO, avoir une non-conformité sur l’une des rubriques RH 
  • Ne pas bénéficier de retours sur la qualité des formations suivies (au regard du coût de la formation)
  • Ne pas avoir un suivi de la qualité très professionnel des formations internes

Parmi les fonctionnalités HRMAPS : 

  • Création des questionnaires d’évaluation comme vous le souhaitez
  • Association aux modules de formations et aux sessions suivies
  • Envoi automatique aux participants
  • Extraction des réponses via excel pour que vous puissiez traiter les réponses comme vous souhaitez
  • Visualisation des retours pour l’auditeur

Concrètement chez nos clients :

  • Entreprise du secteur de la fonderie de 280 personnes : après mise en place de HRMAPS, automatisation des envois des évaluations à chaud et à froid auprès des collaborateurs et managers, avec suivi des taux de retours et traitement spécifique des réponses après extraction. 
  • Disparition de la non-conformité dans le cadre de l’audit de renouvellement ISO. 
  1. Faites de la conformité un avantage stratégique

Dans un contexte où les audits se multiplient et où les attentes des collaborateurs en matière de développement professionnel sont plus fortes que jamais, la conformité ne doit plus être perçue comme une contrainte, mais comme une opportunité.

HRMAPS vous aide à concilier rigueur réglementaire et performance humaine. Gagnez en sérénité, en crédibilité et en efficacité. Les audits deviennent simples, les indicateurs précis et la fonction RH retrouve son cœur de mission : le développement des talents et l’évolution des organisations.

HRMAPS, bien plus qu’un SIRH, c’est votre partenaire pour faire de la conformité un avantage compétitif durable.

  • Accès à toutes les données centralisées (liste des qualifications, liste des formations, …)
  • Identification rapide des personnes sans formation, avec une qualification obsolète, avec un entretien professionnel et/ou un bilan à 6 ans à réaliser
  • Alertes (automatiques) multiples pour plusieurs acteurs (RH, mais aussi pour manager, pour les responsables sécurité, qualité, …)
  • Paramétrages sur mesure selon vos obligations (loi, convention, accord d’entreprise, …)
  • Suivi simplifié de la réalisation des campagnes (entretiens, évaluations à chaud et à froid, …) par les RH 
  • Exploitation facilitée des données principales émanant des entretiens (souhaits de formation, souhaits de mobilité, …)

 

  • Pourquoi choisir HRMAPS ?

Parce qu’un bon SIRH, c’est avant tout un outil qui s’adapte à votre organisation.

HRMAPS se distingue par :

  • Une solution modulaire, évolutive et conforme, adaptée aux PME comme aux grands groupes.
  • Des modules activables à la carte selon vos besoins réels.
  • Une centralisation et une sécurisation totale des données RH.
  • Un reporting visuel, clair et immédiatement exploitable.
  • Un déploiement rapide et accompagnement expert tout au long du projet.

Avec HRMAPS, la conformité ne se subit plus : elle devient un atout concurrentiel et un levier d’engagement pour l’ensemble de vos collaborateurs.

Prêt à transformer vos obligations en opportunités ?

HRMAPS vous accompagne dans cette transition. Demandez votre démo personnalisée

La culture du résultat : le pari scandinave
La culture du résultat serait-elle la réponse aux problématiques de santé mentale au travail et de conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle ? C’est en tout cas le pari de nombreux employeurs en Scandinavie, qui espèrent renforcer par la même occasion l’engagement de leurs salariés.

Décryptage d’un management atypique où performance rime avec confiance.

La culture du résultat plutôt qu’un culte des horaires
L’organisme de santé et de prévoyance Malakoff Humanis a pointé une hausse de 82% des arrêts maladie liés à la santé mentale en 2022. En parallèle, 30 % des cadres se disaient prêts à démissionner pour obtenir un meilleur équilibre d’après le baromètre de l’IFOP et le taux d’absentéisme a atteint un pic de 6,7%. Les enjeux de bien-être sont plus retentissants que jamais dans la sphère professionnelle, renforcés par la crise du Covid-19 et son chamboulement des modes de travail. Ce revirement, les pays scandinaves l’ont anticipé grâce à une conception du travail bien différente du modèle français. “Je me fiche du comment, je veux juste voir le résultat” annonçait le CEO de l’entreprise norvégienne Amka, aux frères Meyer lors de leur première rencontre. Le principe est très clair : peu importe comment les objectifs sont atteints, le but est qu’ils soient atteints. Concrètement, cette approche managériale très répandue dans les pays scandinaves octroie une grande liberté (totale ou partielle) dans l’agencement des horaires et se concentre sur les résultats dégagés à la fin des délais impartis. Aux antipodes du modèle conventionnel français, encore fortement imprégné des principes d’horaires et de présentiel, elle repose donc étroitement sur la responsabilisation des employés.

Une organisation du travail basée sur l’autonomie et le feedback.

Au départ, le manager fixe des objectifs réalisables dans un délai raisonnable, le plus souvent échelonnés de manière hebdomadaire. Il appartient alors aux collaborateurs de s’organiser comme ils le souhaitent durant la semaine pour les atteindre. A la fin de celle-ci, un bilan d’équipe est mené pour évaluer les résultats et les potentiels facteurs bloquants. En cas de résultats décevants, un point en one-to-one peut être mené afin d’explorer les manquements et les besoins du collaborateur pour réussir sa tâche et le remettre sur de bons rails. Davantage de contrôle ne sera envisagé que si un collaborateur faillit dans sa mission de façon répétitive alors qu’il a tous les moyens à disposition pour atteindre ses objectifs.

Un management imprégné des philosophies scandinaves
Le succès de cette culture du résultat tient peut-être du fait qu’elle ne repose pas exclusivement sur les enjeux de performance. Au-delà de la flexibilité, elle intègre divers leitmotivs scandinaves qui promeuvent un art de vivre à la fois serein et bienveillant. Parmi ces leitmotivs, on retrouve notamment :
● le Lagom suédois : “ni trop, ni trop peu”, ce concept repose sur l’idée d’un juste milieu. Il invite au consensus et à l’équilibre aussi bien dans le mode de vie que dans le rapport au travail ;
● le Hygge danois : c’est l’art d’être heureux. Ce mantra encourage un environnement personnel mais aussi professionnel chaleureux et encourage à profiter pleinement des choses simples de la vie ;
● le Janteloven : transverse à plusieurs pays du nord, ce code de conduite pousse à l’humilité et au respect. Enseigné dès le plus âge, il est un socle des relations sociales qui favorise une culture du « nous » plutôt qu’un mode de vie individualiste. Égalité, altruisme et responsabilisation font donc pleinement partie de la mentalité promue dans les pays nordiques.

Ces philosophies se traduisent dans la sphère professionnelle par un management de proximité où les barrières hiérarchiques sont faibles et le niveau d’implication des collaborateurs élevé dans la prise de décision. Bien qu’animés par une vision commune, les pays scandinaves possèdent chacun certaines spécificités en termes de management : le Danemark porte plus d’attention à l’autonomie, avec des managers qui délèguent davantage, tandis que la Norvège se concentre davantage sur le bien-être et la satisfaction au travail. La Suède de son côté valorise énormément l’esprit de coaching et de mentorat dans ses formes de leadership.

Des journées alignées à la fois sur les besoins professionnels et personnels
Au pays du soleil de minuit, une journée type démarre à 8h et se termine à 16h mais cela reste largement flexible selon les entreprises. Fervent militant de la souplesse des horaires et du travail hybride, ce modèle permet aux collaborateurs de capitaliser sur leurs temps forts : certains sont en effet plus productifs le matin tandis que d’autres délivrent un maximum le soir. Certains se sentent plus concentrés après une séance de sport ou déchargés des courses et contraintes du quotidien.

Chacun peut y trouver l’agencement qui lui convient et composer ces journées de travail avec les contraintes de la vie quotidienne. Cela explique pourquoi nous pouvons croiser des travailleurs norvégiens en route pour les pistes de ski à toute heure de la journée, en particulier sur la pause déjeuner, comme illustré dans ce post LinkedIn :
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7033707507734736898updateEntityUrn=urn%3Ali%3Afs_feedUpdate%3A%28V2%2Curn%3Ali%3Aactivity%3A7033707507734736898%29

Les limites et précautions d’un modèle qui mise tout sur l’autonomie
La culture du résultat part du postulat que les collaborateurs disposent des capacités d’autonomie requises pour gérer leur répartition et rythme de travail. Le revers de la médaille peut être un manque d’encadrement parfois indispensable selon les profils.

Tous ne s’épanouissent pas forcément dans le travail hybride et une organisation aussi souple. Certains se sentent rassurés par un cadre plus conventionnel et trouvent un meilleur équilibre avec des horaires de travail bien distincts de leur temps consacré à la vie personnelle. D’autres requièrent également un suivi plus régulier sur leur travail et des interactions continues au fil de la semaine. Ce modèle suppose également que le manager soit parfaitement clair au quotidien dans ses attentes et les objectifs établis, ce qui n’est pas non plus inné pour tous.

Les risques d’un encadrement insuffisant :
● de la procrastination ;
● une cadence accélérée de travail ;
● des pics de stress ;
● un manque de déconnexion et de scission claire entre travail et vie personnelle ;
● un sentiment d’isolement ;
● des difficultés à travailler efficacement en équipe.

La cohésion d’équipe est un défi supplémentaire dans une approche de ce type : difficile en effet d’avoir des échanges fluides et un accès immédiat à l’information quand tout le monde suit son propre rythme de travail et peut être en déplacement à toute heure de la journée. Cette dispersion des collaborateurs peut compliquer la communication et renforcer par ailleurs le sentiment de solitude.

Enfin, l’évolution professionnelle passe généralement par le renforcement d’une expertise plutôt que par une montée hiérarchique. Cette approche pousse à un certain recul vis-à-vis de la relation au travail, de la place qu’il occupe dans nos vies et de la reconnaissance sociale attribuée à des promotions verticales. Néanmoins, cela reste une vision du travail parmi d’autres tout autant valides, et qui peut manquer de stimulation et de perspective pour certains collaborateurs désireux de monter les échelons.

L’application de ce type de management ne peut donc être envisagée dans tous les cas de figure et requiert une solide préparation en amont. Ses avantages ont toutefois de quoi inspirer les employeurs français pour répondre aux nouvelles attentes des collaborateurs en quête d’un meilleur équilibre de vie. Recentrer l’organisation du travail autour des accomplissements plutôt que des horaires devient un vrai vecteur d’engagement, de productivité, renforçant à la fois la marque employeur et la performance de votre entreprise.

Allongement de l’âge de départ en retraite, vieillissement démographique, tension de recrutement, remontée du chômage : l’emploi des seniors constitue un enjeu prioritaire des politiques de l’emploi. En Finistère, quelle est la situation des demandeurs d’emploi de 50 ans et plus ?